L'iDTG fait tiquer les cheminots qui menacent de faire grève

Or parmi les revendications, figure la réintégration “de la filiale iDTGV dans le giron de la maison mère." La SNCF ne l'entend pas pourtant pas de cette oreille. Guillaume Pépy, directeur général délégué du transporteur national, avait en effet fait savoir après le lancement du produit discounté sur Paris-Marseille que iDTGV était "un laboratoire" face à une "concurrence qui pousse vers toujours plus de service, de confort, d'inventivité tarifaire, de fluidité, de régularité et de sécurité." Quelques mois après sa mise en circulation, fin 2004, sur Paris-Marseille, l’iDTGV a ainsi poussé avec succès ses lignes jusqu'à Montpellier. La réussite de ce train repose sur un nouveau concept de voyage : deux zones sont clairement identifiées (iD Zen pour plus de tranquillité, et iD Zap pour les familles et les groupes), des animations "sponsorisées" ont lieu à bord, la distribution ne s'effectue que par Internet et des agences en lignes agréées avec une tarification particulière et des conditions restrictives. Mais, surtout, la validité est supervisée avant la montée à bord. Le contrôleur devient superviseur et les échanges sont possibles, mais auprès d'un centre d'appels spécifique. Toutes ces particularités, jugées "plus souples" par la SNCF, ont nécessité un statut particulier pour iDTGV, le transporteur national ne pouvant gérer ces outils dans son cadre classique. C'est cette différence qui fait tiquer les salariés de la SNCF.