La compagnie brésilienne Tam renonce à Skyteam

Près de six mois après la signature d’un protocole d’accord pour étudier les conditions d’une adhésion dans Skyteam, la compagnie brésilienne Tam a renoncé à intégrer l’alliance d’Air France, selon un cadre du transporteur français. L’information a été confirmée par Tam qui ne veut pas en dire plus. Selon un proche du dossier, la compagnie brésilienne n’était pas en mesure de répondre aux exigences de l’alliance, notamment la mise à la disposition des membres de Skyteam du réseau intérieur. “C’est très simple, notre stratégie se construit autour de hubs. Le problème de Sao Paulo, c’est que l’aéroport international est très éloigné de la ville et que les vols intérieurs sont essentiellement concentrés sur l’autre aéroport qui est, lui, plus proche de Sao”, explique le cadre d’Air France. Si au début des négociations, les dirigeants de Tam étaient prêts à y remédier pour pouvoir rejoindre un groupement mondial fer de lance de son développement international, la donne a par la suite changé. Les nouvelles velléités de la low cost Gol, qui a commandé plus de 40 nouveaux Boeing 737, l’obligent à se concentrer sur son réseau intérieur. Par ailleurs, le code-share mis en place avec Varig (Star Alliance) sur la quasi-totalité du réseau brésilien, artisan du retour à la rentabilité de Tam, aurait été difficile à abandonner. Parallèlement, il aurait fallu que Tam modifie son programme de vols tous les 6 mois (lors des changements d’horaires) pour optimiser ses correspondances à Sao Paulo avec les vols des membres de Skyteam. Le refus de Tam va faire évoluer son statut sur le marché français. De “futur partenaire d’Air France”, TAM passe à celui de concurrent. Déjà, les code-share s’arrêtent le 15 septembre. Ensuite, certaines sources indiquent que la compagnie brésilienne se serait vu prier par Aéroports de Paris de déménager en novembre de CDG2F à CDG2A. Interrogé, ADP n’a pas confirmé cette information.