La direction d'Aeroflot a dit qu'elle souhaitait adhérer à Skyteam qui accueille ce choix favorablement.La compagnie apporterait 108 destinations dans 54 pays et donnerait plus de poids à Skyteam à l'Est.La décision finale sera prise par le gouvernement russe dont un membre a déclaré préféré Star Alliance.Dans la bagarre que se livrent Air France et Lufthansa pour convaincre Aeroflot de rejoindre leur alliance respective, Skyteam et Star Alliance, la compagnie française a pris l'avantage.
Des membres de la direction de la compagnie russe ont en effet déclaré la semaine dernière dans le Moscow Time souhaiter adhérer à Skyteam. Le comité directeur de cette dernière réuni jeudi dernier s'est empressé de confirmer "accueillir favorablement ce choix". "Compte tenu de l'étendue du réseau d'Aeroflot et de ses relations bilatérales existantes avec des membres de Skyteam, la compagnie russe est un candidat tout naturel à une entrée dans l'alliance", a déclaré Dominique Patry, directeur des affaires internationales et des alliances à Air France. D'autant qu'avec 108 destinations dans 54 pays, elle apporterait de nouvelles dessertes en Europe de l'Est, un marché sur lequel Star Alliance "est en quasi-monopole", selon les propos de Jean-Cyril Spinetta, PDG d'Air France en octobre dernier à Cannes. Cette analyse met en lumière des enjeux différents pour Skyteam et Star Alliance. L'adhésion d'Aeroflot permettra à Skyteam de sauver les meubles à l'Est, tandis qu'elle ne remettra pas en question la positon dominante de Star Alliance. Pour autant, l'entrée d'Aeroflot – dont l'État est actionnaire majoritaire – aux côtés d'Air France dépend du gouvernement russe qui prendra une décision en mars. Or une source gouvernementale russe citée par le Moscow Time indique que "Star Alliance serait un partenaire plus fort". Si Aeroflot a mis un pied dans Skyteam, sa direction devra convaincre définitivement le gouvernement de poser le second pied. D'autant qu'un événement concernant la gestion du nouveau terminal de l'aéroport moscovite de Cheremetievo montre qu'Aeroflot ne fait pas ce qu'elle veut dans le ciel russe. Candidate avec le Français Vinci (et ADP dans le coup), Aeroflot a perdu l'appel d'offres au profit du duo Bouygues Construction-aéroport de Munich.
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