Pour les compagnies low cost, la France a toujours été un pays européen à part.
Ce n'est pas un hasard si leur développement y a été moins rapide que dans les pays anglo-saxons, ou encore en Scandinavie ou en Espagne.En général, ce sont la concurrence du TGV et la pression fiscale française qui sont mis en avant pour expliquer ce fait. Le décret paru au journal officiel le 23 novembre dernier devrait accélérer encore les choses. Il est en effet "applicable aux entreprises de transport aérien au titre de leurs bases d'exploitation situées sur le territoire français". Il stipule que les navigants des compagnies étrangères basées en France seront désormais soumis au droit du travail français. De quoi inquiéter les 2 poids lourds du low cost en France que sont Ryanair (qui vient d'ouvrir sa première base française à Marseille et qui projette d'en ouvrir d'autres) et Easyjet (qui emploie plus d'une centaine de salariés à Orly). En revanche, la Fnam (Fédération nationale de l'aviation marchande) a fait savoir qu'elle était favorable à ce décret. Dans un communiqué, la fédération ajoute que, "depuis quelques années, des compagnies aériennes européennes sont venues développer leur activité sur le territoire français, à partir de bases d'exploitation situées en France, en contournant les dispositions réglementaires françaises applicables en matière de droit du travail, faute d'avoir précisé les modalités d'application spécifiques au transport aérien." Pour la Fnam, qui joue là simplement son rôle, "ces dispositions devraient permettre de rétablir des conditions de concurrence équitable entre transporteurs aériens et contribuer au maintien des emplois et de leur niveau de protection sociale".
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