La SNCF donne le pouvoir aux voyageurs

 Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF, ne manque pas d'idées pour rester dans cette course à la mobilité. Après le lancement d'IDTGV Max, l'ouverture des ventes à 6 mois du départ, ou encore les ventes de dernières minutes pour les porteurs de cartes de fidélité, voici donc venu le temps de TGVpop. Partant du constat que sur la seule année 2014, près d'un million de passagers ont basculé du train vers le covoiturage, la SNCF a donc concocté une offre visant à stopper l'hémorragie, voire à reprendre du terrain. Une offre qui casse les codes traditionnels du train, qui se veut communautaire, digitale, facile et amusante. Le principe est simple : à 14 jours du départ, la SNCF met en ligne sur une plateforme dédiée (www.TGVpop.com) les trains qu'elle propose au départ. L'internaute s'inscrit ou se connecte via son compte Facebook et vote pour le train qu'il souhaite voir partir. Au passage, il peut inviter ses communautés des réseaux sociaux à faire de même. Si le train pour lequel il a voté est effectivement appelé à circuler, c'est-à-dire s'il a atteint un tiers de remplissage prévisionnel, l'internaute reçoit une alerte le prévenant que le train sera mis à la vente le lendemain (pour 25 ou 35 euros selon les destinations). A J-3, les ventes sont ouvertes sur Voyages-sncf.com et les agences de voyages en ligne. Comme les votants ne vont pas tous concrétiser leurs achats, on peut se dire que la SNCF prend le risque de voir partir des trains sous-remplis. Un risque acceptable tant le trafic de recherche de trains à J-2 est important sur voyages-sncf.com et tant les tarifs sont attractifs. En tout, une trentaine de destinations, desservies 2 à 3 fois par semaine, sont concernées. Ce qui représente 200 trains et 100.000 places. Bien sûr à ces tarifs-là, les rames qui seront couplées à d'autres TGV circuleront en horaires creux et ne comporteront pas de services.