La SNCF relance ses Corails Intercités en déficit

"Bye bye les trains interrégionaux (TIR), et les histoires très institutionnelles de l'été dernier, bonjour les Corail Intercités", a lancé le directeur général exécutif Guillaume Pépy. La SNCF souhaite d'ici à 2009 conquérir au moins 12% de voyageurs supplémentaires pour les 25 lignes de Corail Intercités, "un objectif ambitieux car leur trafic stagne jusqu'à présent", a-t-il indiqué. Ces trains empruntés pour des déplacements d'une à deux heures de trajet (Paris-Reims, Nantes-Bordeaux ou Paris-Rouen) ont transporté plus de 24 millions de personnes en 2005, mais avec seulement 36% des places occupées en moyenne, contre environ 70% pour les TGV. La SNCF espère séduire davantage de voyageurs grâce à une rénovation d'environ 35% du matériel, ce qui représente un investissement de 130 ME d'ici à 2009. Outre un nouvel habillage extérieur, la SNCF compte améliorer le confort de ces trains (espaces bagages agrandis, place accrue pour les vélos, etc.). La société table aussi sur des tarifs plus attractifs avec des prix Prem's à 15 ou 20 euros sur 22 nouvelles destinations voire à 10 euros sur 10 nouvelles destinations, actuellement vantées par une campagne de communication. "Nous visons 500.000 billets Prem's vendus sur ces destinations
d'ici fin 2007, soit un doublement, ce qui représente 5 à 6% de nos ventes totales de billets", a précisé la directrice des Corail Intercités Odile Fagot.
Décidée à augmenter les ventes mais aussi à réduire les coûts de 10% en trois ans, la SNCF veut ainsi tripler le nombre de billets de Corail Intercités vendus sur Internet pour atteindre au moins 20% d'ici à 2009, ce qui abaisse les dépenses de distribution. Avec ce programme de modernisation des Corail, "l'objectif est de réduire le déficit des Corail Intercités aux alentours de 50 millions d'euros à l'horizon 2010, contre une perte de 91 millions en 2005", a précisé Bernard Sinou, directeur de la branche Transport Public de la SNCF.