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Transport

La SNCM reste encore en rade

Lundi, le gouvernement a pris des engagements "importants" sur le RIF.
Les socioprofessionnels corses réclament un service minimum garanti.
Des annulations sur la Corse, mais les clients maintiennent sur le Maghreb.
Mardi, la SNCM est entrée dans son 15e jour de grève consécutif.
Pourtant, lundi dernier, le gouvernement avait pris envers les marins grévistes des engagements écrits, qualifiés "d'importants" par le secrétariat d'Etat à la Mer, notamment à propos du Registre international français (RIF), sur lequel porte l'essentiel de leurs revendications. Hélas, les marins CGT de l'entreprise publique, jugeant ces engagements "insuffisants", ont préféré voter, mardi, la poursuite de leur mouvement. En attendant, les professionnels doivent faire face aux conséquences du mouvement. Les insulaires d'abord, qui, à l'image du collectif des entreprises Corse-du-Sud, réclament la "mise en place d'un service minimum garanti". D'un point de vue plus large, les distributeurs, même ceux qui sont loin de la mer, sont bien seuls face aux clients.
Le problème se scinde en deux volets : le trafic vers la Corse et celui vers le Maghreb. A en croire la direction commerciale de l'entreprise comme son réseau de distribution (Aliso Voyages, membre de Selectour, dont la vente de produits SNCM représente un quart de l'activité), c'est d'abord la destination Corse qui trinque. En effet, il semble que les clients engagés pour le printemps et l'été sur la Tunisie (les ventes ont été ouvertes en février) ou sur l'Algérie (ouverture des ventes en mars) n'ont pas encore cédé à la panique. En revanche, sur la Corse, la clientèle aurait fortement tendance à se re-protéger sur les transporteurs concurrents. En attendant, la SNCM rembourse jusqu'à la reprise du trafic tous les billets portant en machine la mention "En préavis de grève". Pour le Maghreb, le remboursement des pénalités sur les traversés indiquées "fermées" fera l'objet d'une procédure manuelle jusqu'au 30 avril (sauf reprise anticipée du trafic).
Les autres compagnies continuent à travailler normalement.
Outre Corsica Ferry, principal "bénéficiaire" de l'arrêt de l'activité de la SNCM, plusieurs autres compagnies de navigation continuent à travailler, tant sur la Corse que vers le Maghreb. D'abord la CMN et ses trois navires (Kalliste, Girolata et Scandola), qui assurent des rotations vers la Corse au départ de Marseille. Mais aussi la Comanav dont le trafic vers le Maroc au départ de Sète et Port-Vendre est assuré normalement. La SNCM précise que les compagnies tunisienne (CTN) et algérienne (ENTMV) qu'elle représente en France assurent leurs départs, mais depuis le port de Toulon. Il est fortement conseillé de se renseigner au jour le jour. Plusieurs numéros de téléphone sont à la disposition des agences : le 0810 00 20 20 (assistance), le 04 72 41 61 00 (commercial Lyon) et le 01 49 24 24 10 (commercial Paris).

Auteur

  • La Rédaction
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