Le plan de restructuration doit être approuvé avant le 15 septembre…… pour qu'Alitalia bénéficie du crédit-relais de 400ME accordé par l'Etat.Inquiétude à la Bourse de Milan où l'action est tombée mardi à 0,19 euros.A défaut d'aboutir prochainement à un accord avec les syndicats de ses salariés, nécessaire à l'adoption de son plan de restructuration, Alitalia ne pourra bénéficier du prêt bancaire de 400 millions d'euros accordé par l'État qui pourrait la sauver de la débâcle.
Telle est la mise en garde que le nouveau ministre de l'Économie, Domenico Siniscalco, vient d'adresser aux acteurs du drame, syndicats en tête. Engagée dans une course contre la montre pour obtenir l'accord des syndicats sur son plan de restructuration d'ici au 15 septembre, la direction d'Alitalia affirme par ailleurs qu'elle n'aura plus d'argent dans 20 à 30 jours. Des négociations ont repris en début de semaine portant notamment sur l'organisation du temps de travail des assistants de vol. La compagnie souhaite en effet instaurer plus de flexibilité dans la gestion des assistants de vol et modifier les règles d'astreinte. Elle voudrait notamment muter une partie des hôtesses et stewards travaillant à Rome sur d'autres aéroports pour économiser sur les frais d'hébergement à l'hôtel chaque fois qu'ils sont en déplacement. Alitalia prévoit également de travailler sur le modèle des compagnies à bas prix sur certaines de ses dessertes et ne pas offrir un service complet. Selon un syndicat participant à la négociation, ces propositions aboutiraient à la suppression de 800 emplois. Alitalia, qui emploie 22 200 salariés, est au bord de la faillite avec une perte de 330 millions d'euros au premier semestre 2004 et une perte nette de 519,2 millions d'euros en 2003. La difficulté des négociations entre la direction et les syndicats ne laisse pas d'inquiéter les investisseurs, et à la Bourse de Milan, l'action de la compagnie avait essuyé une perte de 5,15 % à 0,19 E mardi.
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