L’arrivée de Ryanair en 2003 avait valu à l’aéroport palois une progression de plus de 15 % et c’est finalement un exercice 2004 satisfaisant qui vient de se clôturer avec 721.204 pax, soit 5,63 % de progression.
L’axe Pau-Paris, principal pourvoyeur de trafic, subit une légère érosion (- 0,98 %) due au retour d’Air France sur Lourdes-Orly. Pau-Orly perd 2,61 %, légèrement compensés par la bonne tenue de CDG (+ 3,39 %). La desserte du hub d'AF à Lyon stagne depuis plusieurs années (environ 60.000 pax). Le niveau tarifaire est peut-être en cause. De son côté, comme prévu, Ryanair a transporté 98.000 passagers sur Londres, grâce à une augmentation de capacité du Boeing 737 quotidien. Ironie, Ryanair est indirectement à l’origine d’une incertitude du développement des low cost à Pau. En effet, le dernier opérateur démarché, Basiq Air, a effectué 8 vols Amsterdam-Pau entre le 23 décembre et le 8 janvier 2005 (1.475 pax et 65.% de remplissage). Mais, selon Jean-Luc Cohen, directeur de Pau Pyrénées, les élus consulaires ont préféré suspendre la liaison tant que n’est pas jugé le procès fait par Air Méditerranée contre les subventions attribuées à Ryanair. La Région Aquitaine, seule habilitée à permettre ce type d’aides (250.000E sur 3 ans pour Basiq Air) n’est pas pressée de prendre position. Selon Jean-Luc Cohen, l’absence d’un syndicat mixte structuré, qui défendrait intérêt général et synergies économiques locales, pénalise l’avenir de sa plate-forme, condamnée à multiplier les opérateurs low cost dont on sait qu’ils ont également le défaut d’être volatils.
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