Ils demandent à la Commission européenne de suspendre l'obligation des compagnies aériennes de rembourser les billets annulés à cause du coronavirus.
Leur appel sera-t-il entendu ? Le 29 avril, la Belgique, la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, la Grèce, la France, l’Irlande, la Lettonie, Malte, les Pays-Bas, la Pologne et le Portugal ont demandé à la Commission européenne, dans une déclaration conjointe publiée à l'occasion d'une réunion par vidéoconférence des ministres européens des Transports, de suspendre l'obligation faite aux compagnies aériennes de rembourser les passagers dont les voyages ont été annulés à cause du coronavirus et de leur permettre d’imposer des avoirs à la place.
« L’obligation de rembourser les billets annulés en cash, si le passager le décide, place les compagnies aériennes dans une situation difficile, en les confrontant à de graves problèmes de trésorerie », font valoir ces pays.
Ils appellent la Commission « à proposer, de façon urgente, un amendement temporaire (...) qui permette aux compagnies aériennes de choisir la façon de rembourser les passagers ».
10 milliards de dollars de remboursement
Ils estiment qu'imposer des avoirs de façon temporaire est « possible et acceptable pour les consommateurs, si certains principes clés sont pris en compte ». Ils insistent aussi sur la nécessité de protéger les détenteurs de tels avoirs, de longue durée, contre le risque de faillite des compagnies qui les ont délivrés.
Une demande similaire a été émise par l'Allemagne. Mais la veille, la commissaire européenne aux Transports Adina Valean avait rejeté cette option. « Je pense qu'à ce stade, les passagers devraient conserver leur droit à opter pour un remboursement », a-t-elle déclaré lors d'une vidéoconférence avec la commission Transports du Parlement européen.
Selon l'Association internationale du transport aérien (Iata), le poids du remboursement des vols annulés s'élève pour les compagnies en Europe à 10 milliards de dollars.