La concurrence acharnée des low cost et le prix élevé du carburant depuis plusieurs mois donnent à nouveau un coup de chaud sur certaines grosses compagnies américaines.
La semaine dernière, Gérald Grinstein, PDG de Delta Air Lines, déclarait qu'"il était clair que Delta ne pourra survivre sur le marché en restant structurée comme elle l'est actuellement", un mois après avoir évoqué la possibilité de se placer sous le chapitre 11 en cas d'échec des négociations avec des pilotes sur des baisses salariales qui se tiendront prochainement. Ce qui serait le meilleur moyen pour réduire ses coûts à condition de ne pas vouloir en sortir trop vite. Comme l'a fait US Airways l'an dernier et qui est obligée aujourd'hui de réduire à nouveau ses coûts unitaires. United Airlines, qui a repoussé sa sortie du Chapitre 11 au 30 septembre, s'est vu refuser, jeudi, des autorités fédérales une garantie à un prêt de 1,6 milliard de dollars ; elles considéraient que la compagnie n'en avait pas besoin pour survivre. Se disant "perplexe", la compagnie de Chicago a demandé que le dossier soit réexaminé. Elle estime en effet qu'il faut $2 Md pour sortir du Chapitre 11. Les banques JP Morgan et City Group ont déjà accepté de contribuer à ce prêt à hauteur de $200 M pour la partie non garantie et de $800 M sur l'autre si le gouvernement donne son feu vert. Pour beaucoup d'observateurs, le prix élevé du carburant, qui a remis en cause une bonne partie des efforts entrepris depuis deux ans par les Majors en matière de réduction de coûts, risque d'accélérer la concentration du secteur aux États-Unis.
Transport