A l'occasion de la conférence annuelle de l'Union des Aéroports Français (UAF), son président, Jean-Michel Vernhes, a plaidé pour l'octroi de droits de trafic à des compagnies opérant en long-courrier au départ des plates-formes régionales.C'est principalement aux trois principales compagnies du Golfe – Emirates, Etihad, Qatar Airways - auxquelles pensait Jean-Michel Vernhes quand il a milité, lors de la traditionnelle conférence de presse annuelle de l'UAF, pour l'ouverture de liaisons directes au départ des aéroports régionaux vers des destinations situées hors de l'Union européenne.
Sur ce point, l'UAF, qui dénonce la tentation d'instaurer de véritables "lignes Maginot" réglementaires pour freiner le développement des compagnies du Golfe, est en désaccord avec les préconisations du rapport Leroux. L'argument avancé étant que ces nouvelles lignes seraient de formidables outils de développement économique local, selon la formule indiquant que l'induction de 100.000 nouveaux passagers génère 100 emplois directs et 400 emplois indirects. Evidemment, du côté d'Air France qui est, rappelons-le, le principal client d'ADP –l'entreprise qui pèse le plus dans l'UAF–, on n'est pas tout à fait d'accord avec cette théorie. En marge de la présentation des résultats annuels d'AF KLM, Fréderic Gagey, PDG de la compagnie tricolore, nous a expliqué que "cette histoire d'induction de trafic est complètement fausse". Pour lui, l'essentiel du trafic généré par ces lignes long-courriers au départ de province serait de l'outgoing. La seule différence, ajoute-t-il, est que dans ce cas, sauf à avoir le Golfe pour destination finale, le passager prend un vol en correspondance après un premier tronçon long-courrier. Alors que s'il part via un hub européen, le premier tronçon est court ou moyen-courrier, voire ferroviaire.
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