Si le projet gouvernemental d'indiquer au client passant par un voyagiste le nom de la compagnie aérienne avec qui il voyagera concerne au premier chef les vols à forfait, il y a fort à parier que les clients n'achetant qu'un vol sec sur une compagnie régulière demandent également une meilleure information.
Et le vieux dossier du code-share, qui permet à une compagnie de commercialiser un vol qu'elle n'opère pas – et qui visiblement n'a jamais ému les politiques –, risque de ressortir. Et les agences de voyages devront être vigilantes. "Si nous sommes informés du nom de la compagnie lorsque nous réservons un billet sur les GDS, je ne le fournis que si le client me le demande", avoue un agent de voyages. "Mais les agences n'ont pas toujours la connaissance suffisante pour déceler les astuces du code-share", indique un professionnel du secteur. D'autant que la communication des compagnies aériennes reste très floue, le nom du transporteur qui opère réellement le vol étant parfois inscrit en tout petit au bas de la publicité. Cette vigilance sur les code-shares devra être également de mise lorsque l'agence vendra un forfait incluant un vol d'une compagnie régulière qui est en partage de code avec un partenaire. Enfin, on n'ose imaginer les problèmes qui pourraient survenir lorsque les compagnies feront face à un problème technique sur un appareil et seront obligées de sous-affréter une autre compagnie.
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