Les appétits s'aiguisent sur la desserte de la Réunion

Les 9 % de part de marché revendiquées par Air Bourbon sur l'axe métropole-Réunion ne peuvent laisser indifférents ni Air France, ni Corsair, ni Air Austral. Heureux hasard du calendrier, le produit d'Air France sur la destination évoluera à compter du 13 décembre prochain. Comme le précise Jean-Louis Verdeaux, chef de produit COI, "nous opérons aujourd'hui nos 10 fréquences hebdomadaires en B747-200 de 471 sièges, mais en décembre nous volerons avec des B747-400 de 474 sièges équipés des nouveaux espaces de voyages (NEV)". Soit un passage de 22 à 17 sièges en affaires et de 75 à 54 sièges en Alizé (entièrement réunis au pont supérieur), la classe Tempo se voyant attribuer une vingtaine de sièges supplémentaires (7 % ou 8 % d'offre en plus à l'arrière de l'appareil). Chez Air France, malgré, un bon mois de novembre sur la destination (trafic en hausse de 9 %) et "des engagements nettement positifs pour les mois à venir", on pense que "sur l'année, les capacités telles qu'elles sont aujourd'hui semblent suffisantes". Côté tarifs, Jean Louis Verdeaux indique : "Nous sommes maintenant revenus à peu près au niveau du lancement du Tempo 5, il y a un an." C'est-à-dire avant la "guerre tarifaire" qui a fait rage pendant un an sur la destination. Chez Air Austral, on revendique "84 % de remplissage dans les deux sens pour le mois de novembre et une amélioration des recettes due à un meilleur remplissage à l'avant des appareils." Si la compagnie doit accueillir un troisième avion au 1er juillet et espère ainsi passer de 21 % à 25 % de part de marché, elle compte bien grappiller quelques points d'ici là. Comment ? En mettant en place 3 à 4 vols supplémentaires par mois : les 11, 17 et 28 décembre sont déjà programmés. Contacté, Corsair n'a pas été en mesure de répondre à nos questions.