Les sociétés de transport interurbain britanniques ont adopté la recette du succès des "low cost", en baissant leurs tarifs de façon spectaculaire pour relancer la demande et conquérir une nouvelle clientèle.
L'arrivée, fin août, d'un nouvel opérateur n'est pas passée inaperçue : les véhicules de la société Easybus, des mini-bus orange vif qui relient pour l'instant Londres à Milton Keynes (centre de l'Angleterre), sont en effet reconnaissables de loin. Mais c'est surtout l'identité et les motivations du propriétaire d'Easybus qui ont retenu l'attention : Stelios Haji-Ioannou veut faire sur les routes la révolution qu'il a réussie dans les airs avec Easyjet. Le millionnaire a flairé la bonne affaire dans un secteur assoupi par des années de déclin : selon les chiffres officiels, le nombre de kilomètres réalisés en bus par les Britanniques a baissé de 17,7 % entre 1985 et 2000. Tous les opérateurs, les "géants" Stagecoach et National Express et le nouveau venu Easybus, ont baissé leurs tarifs : leur prix d'appel est de £1 (1,5 E) pour un aller simple, quelle que soit la distance. Ils ont adopté le mode de fonctionnement des compagnies aériennes comme Easyjet et Ryanair : la réservation du billet se fait sur Internet, ce qui permet d'adapter la grille des prix en fonction de la demande, tandis que les coûts de fonctionnement sont réduits au minimum. Stagecoach, qui a été le premier à lancer un service de bus à bas prix en août 2003 entre Londres et Oxford, a créé Megabus, une filiale "low cost" à part entière, qui dessert 25 villes en Grande-Bretagne et a transporté en un an quelque 80 000 passagers.
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