Le Boeing 737 de Tans, qui s'est écrasé le 23 août au Pérou peu avant l'atterrissage, aurait été déstabilisé par de fortes rafales de vent, mais les radars des appareils sont censés les détecter pour permettre aux pilotes de les éviter, relèvent les experts.
"La première des règles pour un pilote, c'est d'éviter les turbulences. La première question est donc de savoir si l'appareil était équipé d'un radar suffisamment performant pour informer l'équipage de la présence d'une zone de perturbations", remarque Eric Derivry, porte-parole du Syndicat national des pilotes de lignes d'AF. "Aujourd'hui, les appareils modernes de type Airbus et les nouveaux Boeing sont équipés de détecteurs de turbulences pointus qui nous permettent de les éviter. Des points violets apparaissent sur les écrans", souligne Gérard Feldzer, pilote-instructeur sur A340. "Mais ce sont des équipements qui coûtent cher et je suppose que les petites compagnies n'ont pas les moyens de se payer les mêmes équipements." La flotte de Tans est composée de B737-200, un appareil mis en service en 1967 et qui n'est plus produit depuis 1988. Les appareils modernes disposent aussi de radars qui permettent de prévoir les "cisaillements de vent", qui se manifestent par un changement brutal de direction et de vitesse du vent.
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