Le mouvement de grève du contrôle aérien déclenché à l’initiative du syndicat Unsa Inac pour la période allant du 6 au 10 mars n’a pas manqué de faire réagir les représentants des compagnies aériennes et des aéroports.
Pour l’UAF (Union des Aéroports Français), le service de navigation aérienne est un des maillons indispensables de la chaîne qui permet à l’industrie du transport aérien d’exister. Or l’UAF entend dénoncer "la culture de grève du contrôle aérien français" et réclame "l’application des principes de la loi Diard aux contrôleurs de navigation aérienne". Aujourd'hui, les contrôleurs aériens sont soumis au service minimum, et échappent aux principes de la loi Diard de déclaration préalable et de prévisibilité du nombre de grévistes. Du côté du Bar (l’association des représentants de compagnies aériennes) on dénonce "ce mouvement en appelant au sens de la responsabilité de ses auteurs". Enfin, la CSTA (Chambre Syndicale du Transport Aérien), membre de la Fnam (Fédération Nationale de l’Aviation Marchande), qui représente 95% du transport aérien français s’insurge contre "un énième mouvement qui pénalise essentiellement les vols courts et moyens courriers domestiques français et les aéroports de province" et estime que "les compagnies françaises, déjà fragilisées économiquement et en terme de compétitivité, seront une nouvelle fois particulièrement impactées".