Alors qu'en 2003 les taxes et redevances représentaient 40 % du plus bas tarif en classe économique sur la ligne Nantes-Lille contre 21 % en 2000, la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam) monte au créneau en demandant au gouvernement un allègement des taxes.
"Dans le cadre de la réforme budgétaire en cours, nous demandons la suppression de la taxe de l'aviation civile (TAC) et la réduction de la taxe d'aéroport", indique Jean-Pierre Le Goff, délégué général de la Fnam. La taxe de l'aviation civile, d'un montant de 4,48 % pour les vols européens et de 7,60 % pour les vols hors Union européenne, est affectée au budget annexe de l'aviation civile et au fonds d'intervention pour les aéroports du transport aérien, tandis les taxes d'aéroport servent à financer notamment toutes les mesures de sûreté qui ont monté en flèche depuis le 11-Septembre. "Les coûts directs de sûreté sont intégralement pris en charge par les opérateurs (135 ME) et leurs clients (425 ME), l'État n'en assumant pas sa part", explique Lionel Guérin qui espère une nouvelle budgétisation des missions régaliennes. "Le transport aérien s'autofinance entièrement, l'État n'intervient plus dans son budget général depuis 2000 (…) alors qu'en 2001 par exemple les contributions publiques au secteur ferroviaire s'élevaient à 9 MdE", explique la Fnam. Au final, ses cadres espèrent un allègement des taxes afin de redonner de la latitude aux compagnies qui pourraient reconstituer de la marge et baisser les tarifs pour relancer le trafic. Un point positif : l'augmentation de la taxe d'atterrissage en métropole qui aurait dû être de 8,8 % a été ramenée à 2,75 % pour 2004.
Transport