Les sept navires de la SNCM bloqués à quai durant 15 jours en Corse ont repris la mer dimanche dernier, à l’issue d’un accord obtenu par le Syndicat des travailleurs corses (STC, proche des nationalistes).
La compagnie publique s'est notamment engagée à "rééquilibrer les nouveaux recrutements de navigants résidant en Corse et dans les autres régions", et à revaloriser la prime d'insularité perçue par les agents corses. Le trafic n'a connu toutefois un retour à la normale que lundi soir en raison d'impératifs techniques nécessaires à la remise en configuration de la flotte. Pour le président de la SNCM, Bruno Vergobbi, c'est le soulagement, car il était important que l'activité reprenne. D'autant que la direction a estimé à 300 000 euros par jour le coût du conflit, soit 4,5 millions d'euros qui vont s'ajouter au déficit de 20 ME prévu pour 2004. Sans compter que, depuis le début de l'année, entre la concurrence féroce de Corsica Ferries, et une baisse de la fréquentation touristique, le trafic sur la Corse de la SNCM a subi une baisse de 21 %, représentant une perte de 210 000 voyageurs. Dès lundi, la CGT a réagi en demandant à "l'État actionnaire de frapper de nullité" cet accord qu'elle juge "discriminatoire et lourd de conséquences". Elle en a profité pour demander un rattrapage des salaires pour les 97 % des salariés "mis arbitrairement en congé" pendant les quinze jours d'un conflit mené par "3 % du personnel".
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