Les voyageurs suisses auront désormais le droit de savoir si une compagnie aérienne qu'ils comptent emprunter se trouve ou non sur la "liste noire" des transporteurs interdits de survol du territoire, a indiqué le ministre des Transports suisse le 19 janvier.
"Chaque voyagiste ou chaque client a le droit de demander à l'Office fédéral de l'aviation civile (Ofac) si une compagnie bien précise figure sur la fameuse liste. Il recevra une réponse", a assuré le ministre Moritz Leuenberger. Cette mesure ne concerne toutefois que les personnes ayant un intérêt direct à connaître les faits. "Par exemple un passager pour un vol déterminé." A la suite de la catastrophe de Charm el-Cheikh, la Suisse a annoncé qu'elle avait interdit la compagnie Flash Airlines d'exploitation à la suite de "défauts graves" constatés lors de l'inspection d'un appareil fin 2002. La Suisse avait ensuite révélé qu'elle disposait d'une liste noire d'une vingtaine d'avions interdits d'exploitation, mais refusé d'en révéler le contenu au nom d'un accord international. Elle a depuis publié une liste partielle de sept compagnies, à la suite de divulgations dans la presse. M. Leuenberger a confirmé que la Suisse n'entendait pas publier la liste dans son ensemble.
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