Les syndicats des employés d'Air Canada ont annoncé dimanche qu'ils rejetaient toute concession supplémentaire demandée par le repreneur de la compagnie, le milliardaire canadien de Hongkong, Victor Li.
A l'issue d'une réunion à Toronto dimanche dernier, les syndicats du transporteur ont déclaré qu'ils refusaient de faire de nouvelles concessions sur les régimes de retraite, comme le demande la société canadienne Trinity Time Investment du milliardaire Victor Li. Les syndicats ont expliqué qu'ils avaient déjà cédé suffisamment et qu'il faudrait trouver d'autres solutions pour résoudre les problèmes financiers d'Air Canada. "Un déficit de 1,8 milliard de dollars canadiens (1 ME) est un déficit très important, mais pourquoi est-il là ? Il y a un problème, il doit être réglé et le problème ne concerne pas forcément les employés." Fin 2003, la compagnie avait choisi comme repreneur Trinity Time Investment, qui devait investir 650 millions de dollars (494 M USD) contre une participation d'un peu plus de 31 %. Vendredi soir, Victor Li a annoncé qu'il renoncerait à concrétiser à la fin du mois d'avril son offre, faute d'un accord entre les syndicats et la compagnie sur les retraites. Depuis un an que la compagnie est placée sous la protection de la loi des faillites, le PDG Robert Milton a réduit les salaires et avantages sociaux, supprimé 5 670 emplois, renégocié des contrats de location d'appareils... Il a dégagé au total des économies annuelles de 1,1 milliard de dollars canadiens dont 850 millions consentis par les syndicats. Ceux-ci renâclent donc devant de nouvelles concessions sur les retraites.
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