Air France propose que le futur accord d'entreprise des hôtesses et stewards soit conclu pour 5 ans et conduise à un gain de productivité de l'ordre de 7,55%. Trois syndicats représentatifs contestent le chiffrage et les efforts demandés.
Le texte fixant l'organisation du travail, les règles de rémunération et le déroulé de carrière des personnels navigants commerciaux (PNC) arrive à échéance fin février. Les négociations ont repris mi-décembre à partir d'un texte de la direction fixant pour objectif un gain de productivité de 1,5% par an, soit 7,5% sur l'ensemble de la durée de l'accord, a-t-on appris auprès du SNPNC et de l'Unac.
Selon ces sources, la direction assure vouloir uniquement "compenser" la hausse annuelle de 1,5% du "GVT" (glissement vieillesse technicité), le système qui permet chez Air France d'ajuster la rémunération à l'ancienneté et au grade. "Mais les efforts demandés sont plutôt de l'ordre de 25 à 30%", assure Christophe Pillet (SNPNC-FO)" interrogé par l'AFP.
Le mécontentement des trois syndicats représentatifs porte notamment sur l'augmentation des cadences demandées (réduction des temps d'escale et/ou hausse du temps de vol maximal) et la modification d'une règle liée à la prise de congés. "Comment peut-on d'un côté avoir l'ambition affichée de remonter la satisfaction clients, de remettre en avant la marque Air France en torpillant ceux qui la façonnent au quotidien avec nos passagers. C'est une déclaration de guerre ouverte à notre métier, une volonté de briser la filière PNC en la précarisant et en la vidant de ses forces vives. La direction a décidé de transformer notre métier en job et d'en finir avec les PNC Air France en les dégoûtant et en les épuisant".