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Transport

Les TO réagissent à l'arrivée de Corsair ou Star à Maurice

Leur arrivée (possible) est prématurée, selon certains.
D'autres veulent voir une manière de secouer le marché.
La destination a subi une érosion de la demande en 2003.
Le paysage touristique mauricien pourrait bien changer d'ici quelques mois avec l'arrivée, possible, d'un vol régulier supplémentaire entre la France et Maurice opéré par une autre compagnie qu'Air France, c'est-à-dire Corsair ou Star Airlines, toutes deux ayant eu le feu vert côté français.
Cette nouvelle ne manque pas de faire réagir les TO vendant la destination. "Le fait d'avoir des compagnies dont la vocation est de serrer les prix me paraît prématuré", déclare sans ambages Gérard La Rocca, PDG de Tourinter. "Je crains que l'image de Maurice en tant que destination milieu et haut de gamme n'en souffre." Sa crainte est évidemment de voir son panier moyen chuter, mais pas seulement. "A chaque fois qu'on tire les prix vers le bas, on constate une désaffection à long terme. Ce vol qui ne pèse pas vraiment sur le volume mais qui constitue un préalable n'est pas nécessaire." Pour Solea, comme pour Beachcomber Tours, "l'arrivée potentielle de ce vol pourrait être une bonne chose, selon les conditions tarifaires". Car rien ne dit que les prix Corsair ou Star Airlines seraient bradés. "Le problème aérien n'en est plus un depuis quelque temps déjà", confie Esther Romary, directrice production de Solea. "Air France et Air Mauritius ont des prix en classe de débord à peine supérieurs à nos allotements", glisse-t-elle. Gilbert Cisnéros, patron d'Exotismes confirme : "Les compagnies déjà présentes ont bien fait baisser leurs prix récemment. L'arrivée de Corsair ou Star ne devrait donc pas avoir un gros impact." Carole Peyre, DG de Beachcomber Tours, l'espère tout de même : "Même s'il ne s'agit que d'une fréquence face à 17 autres hebdomadaires, les autres compagnies pourraient réagir et nous en profiterions alors." Mais les TO constatent une érosion de la demande cette année pour Maurice. Destination trop chère, disent les uns, concurrencée disent les autres, aux ambitions hôtelières démesurées, accusent certains. Du coup, l'arrivée d'une nouvelle compagnie ne pourra que secouer le marché. Pour le meilleur ou pour le pire.

Auteur

  • La Rédaction
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