A la suite d'un accident aussi tragique que celui de Puisseguin – 43 morts, vendredi matin, après une collision entre un autocar et un camion – les questions relatives à la sécurité de ce moyen de transport, reviennent à la surface.C’est Noël Mamère, député de la Gironde, qui a tiré le premier.
L’élu n’a pas hésité à mettre en relation la loi Macron, qui libéralise le transport en autocar avec l’accident de Puisseguin. Outre qu’il est indécent d’utiliser à des fins politiques un tel drame, on peut rétorquer à Noël Mamère que les autocaristes n’ont pas attendu Emmanuel Macron pour organiser des excursions. Il n’empêche : à l’heure de la libéralisation du transport régulier en autocar, un tel accident pourrait avoir des conséquences sur l’engouement que suscitent les nouvelles liaisons. Gilles Savary, député socialiste spécialiste du transport, a mis tout de suite en avant les bonnes statistiques de l’autocar : « Le car demeure l’un des modes de transport dont le risque d’accident mortel est le plus bas selon une étude paneuropéenne, précise le député girondin. Le nombre de morts par milliard de voyageurs-kilomètre pour les deux roues est de 52,593, contre 4,45 pour la voiture individuelle, 0,433 pour les bus et cars, 0,156 pour le train, 0,101 pour l’avion. ». L’héroisme du conducteur survivant tend à démontrer que les personnels des sociétés d’autocar sont des professionnels formés mais les nouvelles sociétés issues de la loi Macron devront redoubler de vigilance pour ne pas ternir l’image du secteur. Ainsi, jeudi, lors d’un contrôle routier, les gendarmes ont découvert que le conducteur d’un autocar de la société Ouibus - l’offre de bus low-cost de la SNCF - conduisait sans aucun point sur son permis lors d’un trajet Lille-Paris. De quoi donner de l’eau au moulin de Noël Mamère.
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