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Transport

L’ouverture à la concurrence reste sur les rails malgré le coronavirus

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La SNCF sera bientôt concurrencée sur tous les axes qu'elle opère (TGV, TER, trains de banlieue...) ©Adobe Stock

La crise liée au nouveau coronavirus ne changera rien. L'ouverture progressive à la concurrence du transport ferroviaire aura bien lieu en France. Tour d’horizon.

Il y aura bien quelques retards et la santé de certaines entreprises inquiète. Mais elle aura bien lieu. Les régions qui envisagent de confier certains TER à un nouvel opérateur ont travaillé leurs dossiers pendant la pandémie, Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) ayant même lancé les premiers appels d'offres au début de l'année.
 
Les Hauts-de-France et le Grand-Est devraient suivre — avec un peu de
retard —, tandis que les Pays-de-la-Loire et l'Ile-de-France viennent d'entrer
dans la danse. A chaque fois, les régions veulent voir si un concurrent ferait mieux que la SNCF pour un ou deux « lots » de lignes. Marseille-Toulon-Nice et des liaisons suburbaines sur la Côte d'Azur pour PACA, par exemple.
 
Sur le même modèle, l’État a décidé de mettre en concurrence les liaisons Intercités Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon, avec pour objectif d'avoir un nouvel exploitant en 2022. Le processus a pris quelques mois de retard, remarque-t-on dans la profession.
 
La SNCF, qui perd son monopole, « a l'intention de se présenter à tous les appels d'offres (...) pour espérer conserver le maximum de parts de marché », assure son PDG Jean-Pierre Farandou. « Je suis conscient que face à nous, nous aurons des concurrents déterminés, pour qui cette ouverture est d'ailleurs souvent stratégique. Ça veut dire des gens qui se sont préparés, qui ont montré qu'ils savaient déjà faire du ferroviaire », explique-t-il à l’AFP.

Les noms des concurrents sont déjà connus

La liste de la plupart de ces concurrents est déjà connue : les compagnies françaises Transdev et RATP (alliée à Getlink, exploitant du Tunnel sous la Manche), italienne Trenitalia (et sa filiale française Thello), allemande Deutsche Bahn (et sa filiale Arriva), néerlandaise Abellio, ou hongkongaise MTR...
 
Si les collectivités sont autorisées à passer des appels d'offres depuis le 3 décembre dernier, le cadre législatif et social n'est pas encore totalement fixé. Certaines régions attendent par exemple le décret d'application de l'article 172 de la Loi mobilités, qui doit leur permettre de se passer de SNCF Réseau pour la maintenance de certaines petites lignes.
 
« Il y a une vraie question après le covid » qui a vidé les caisses dans les transports publics, reconnaît-on aussi chez un concurrent potentiel. « Quand on regarde la situation financière des entreprises, certaines vont devoir faire des choix avant de s'engager sur certains contrats. » Sur le marché de l’ « open access », c’est-à-dire des liaisons sans subvention, qui s'ouvre lui aussi à la concurrence sur les grandes lignes, Trenitalia devait lancer des trains à grande vitesse sur Paris-Lyon-Milan en juin. Mais personne n'est venu.
 
« Nous avons relancé les essais que nous avions commencés à la fin de l'année dernière. Le projet a notamment été retardé par la grève des chemins de fer français (en décembre et janvier, NDLR) et par la pandémie de coronavirus », explique un porte-parole de la compagnie italienne à l’AFP. « Nous ne pouvons pas dire quand la ligne Milan-Lyon-Paris pourra démarrer. Ça dépendra des essais », ajoute-t-il. Un peu plus au sud, la compagnie espagnole Renfe a fait savoir qu'elle entendait assurer cinq allers-retours à grande vitesse entre Lyon et Marseille à partir du 13 décembre 2021.

La surprise nommée Railcoop

Du côté des trains classiques, la compagnie allemande FlixMobility — surtout connue pour les autocars FlixBus — a annoncé en plein confinement le report sine die de ses projets français. Elle a mis en avant le coût de l'accès aux infrastructures, jugé trop élevé, pour expliquer sa décision, et non le coronavirus. Le groupe était intéressée par les liaisons Paris-Bruxelles, Paris-Lyon, Paris-Nice (de nuit), Paris-Toulouse et Paris-Bordeaux, sous la marque FlixTrain, à partir de 2021.
 
La surprise est venue de Railcoop, une petite coopérative basée dans le Lot
qui n'a encore ni licence ferroviaire, ni train, ni argent. Elle notifié à l'Autorité de régulation des transports (ART) son intention de faire rouler à partir du 26 juin 2022 des trains sur la transversale Bordeaux-Limoges-Lyon — délaissée par la SNCF —, mais aussi entre Rennes et Toulouse et entre Thionville et Lyon.
ferroviaire concurrence

Auteur

  • Manon Gayet
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