3,75 dollars de surcoût pour des résas en agences.Seule la résa sur le site Web n'entraîne pas de frais.Pour Galileo France, "la 2e couche après la com' zéro".C'est une première aux États-Unis qui pourrait très vite être exportée.
Une compagnie aérienne, Northwest Airlines, a décidé d'imposer des frais pour des réservations sur ses vols intérieurs qui seraient effectuées par l'intermédiaire des GDS. Autrement dit, les agents de voyages américains, comme le souligne Erik Morazin, directeur général de Galileo France, vont devoir supporter "les coûts de distribution de Nortwest". Mieux, la seule manière pour un consommateur de ne pas payer de frais est de réserver directement sur le site Internet de la compagnie. Northwest impose aux voyageurs des surcoûts variant de 3 à 10 dollars. Chaque trajet simple commercialisé chez un agent de voyages se voit ainsi imposer un surcoût de 3,75 dollars. Ce qui a eu le don d'agacer sérieusement Sabre d'abord, et Galileo ensuite. Les GDS, qui estiment que Northwest ne respecte pas les contrats commerciaux signés, ne promeuvent donc plus sur leurs écrans l'offre de la compagnie, comme les partenaires l'avaient décidé. Pour Northwest, il s'agit d'une rupture de contrat et la compagnie a décidé de saisir la justice. "C'est la deuxième couche après la commission zéro", estime Erik Morazin. "Les agents de voyages vont devoir payer les GDS qui, dans cette affaire, ne font que défendre leurs clients." Il note d'ailleurs que "l'accord signé entre le Snav et Air France" ne prévoit pas de garde-fous en la matière. Erik Morazin comprend toutefois la position de Northwest qui doit se défendre contre les low cost. La compagnie, en modifiant les conditions de distribution de ses billets, compte économiser jusqu'à 70 millions de dollars par an. Toujours aux États-Unis, American Airlines a déclaré étudier la démarche de Northwest Airlines. Pour l'Acta (le Snav canadien), "la nouvelle politique de réservation de Northwest est profondément injuste pour les agences de voyages" et l'association regrette que "la nouvelle déréglementation ne crée pas un environnement plus convivial entre les transporteurs et les GDS".
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