P & O réduit d'un quart ses liaisons vers la France

Il a invoqué mardi dernier la concurrence des compagnies aériennes à bas tarifs et la réduction des passagers courts séjours pour justifier la réduction de son activité de ferries transmanche à destination de la France et la suppression de 1 200 emplois, dont 140 en France. Le groupe se désengage du trafic à destination des ports de la Manche ouest, marché responsable, selon lui, de la moitié de ses pertes au premier semestre 2004 et ferme l'agence de Cherbourg qui emploie 64 salariés. Ainsi, les liaisons entre Portsmouth et Cherbourg, Caen et Le Havre sont supprimées. Seule la liaison Portsmouth-Bilbao est conservée. Ce marché est désormais dominé par Brittany Ferries qui pourrait, selon les termes d'un accord annoncé mardi, récupérer à partir de janvier 2005 deux des cinq navires désarmés par P & O. Au total, la flotte de la division ferry passera de 31 à 23 navires et réduira d'un quart le nombre de liaisons passant de treize à neuf. "Ce que nous faisons, explique le directeur général Robert Woods, est une restructuration fondamentale de notre activité, en supprimant des lignes et en tirant le maximum de nos structures existantes." Le programme de restructuration touche également la liaison Douvres-Calais avec la vente de deux des huit navires en opération. P & O espère ainsi augmenter son bénéfice opérationnel de 55 millions de livres sterling (81 millions d'euros) par an. Désormais, le groupe parie sur le développement du trafic de marchandises et des ports : "un marché qui progresse de 6 % par an".