La pagaille à l'aéroport parisien de Roissy en décembre est le fruit d'une "déficience opérationnelle" dont les différents acteurs du secteur portent une responsabilité collective, a jugé jeudi le gouvernement tout en écartant des sanctions.
"Il apparaît que chacun a sa responsabilité : ADP en matière de dégivrage et de déneigement, les capacités n'ont pas pu suivre", tandis que les compagnies aériennes sont responsables du manque d'information des passagers "en déshérence", a estimé la ministre de l'Ecologie et des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet devant la presse. Le rapport d'inspection commandé par la ministre fait en outre apparaître que le problème "le plus critique" a été une anticipation insuffisante des annulations de vols, décision incombant habituellement à la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Interrogée sur d'éventuelles sanctions qu'elle avait évoquées ces dernières semaines, la ministre a martelé qu'elle se refusait à entrer "dans une logique de bouc-émissaire" estimant qu'il n'y avait "pas de faute individuelle et personnelle". Sur la base du rapport d'inspection, vingt propositions ont été formulées afin d'améliorer la situation à l'avenir, dont l'augmentation des capacités de stockage de glycol (liquide dégivrant pour avions) à l'origine de la polémique, la construction de nouvelles aires de dégivrage et la généralisation de l'envoi de SMS aux passagers.
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