Suite aux préavis de grèves déposés par les hôtesses et stewards d'Air France du 29 juillet au 1er août et par les pilotes du 5 au 8 août, Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes et proche du ministre des Transports, Thierry Mariani, a déposé une proposition de loi visant à interdire la grève durant certaines périodes de vacances.
Les réactions ne se sont pas faites attendre.Force ouvrière, tout d'abord a estimé qu'il s'agissait soit d'une "provocation", soit d'une volonté d'"interdire le droit de grève" et que cette proposition de loi "est au mieux une provocation pour faire parler de lui (Lionnel Luca), au pire une conception pour le moins particulière de la démocratie visant à interdire le droit de grève". Puis c'est le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), qui a affirmé qu'une modification du droit de grève "ne se fait pas sur un coin de table". Il a toutefois "dénoncé" le fait que "dans une compagnie aérienne confrontée à des difficultés (...) et même parfois à des mises en cause préoccupantes", le personnel "choisisse le moment des grandes migrations pour en quelque sorte exercer une sorte de prise d'otage". Mais "revenir sur un certain nombre de droits fondamentaux tels que le droit de grève, c'est un autre sujet", a-t-il ajouté. "Si un jour la France doit effectivement se rassembler pour être plus efficace, donner une meilleure image dans le monde tel que nous avons pu le faire dans la majorité avec le service minimum dans les transports, il faudra qu'il y ait un grand débat et cela ne peut se passer qu'au Parlement", a-t-il enfin conclu.Transport