Près de la moitié des Français sont plus inquiets en avion depuis Charm

QDT n°2388 du 9/06), censé selon le ministre des Transports Gilles de Robien "signaler les compagnies aériennes, régulières et charter, qui offrent les meilleures garanties en matière de professionnalisme et de sécurité", va-t-elle gagner son pari et rassurer le consommateur ? Espérons-le. Car à la lecture du 4e Observatoire des vacances réalisé par l'Ifop pour le compte d'Europ Assistance, il y en a besoin depuis le crash de Flash Airlines à Charm el-Cheikh en janvier dernier. Même si les causes de l'accident restent toujours inconnues, 43 % des vacanciers français se déclarent plus inquiets en prenant l'avion. Dans le détail, 11 % des sondés demandent toujours le nom de la compagnie, soit pratiquement deux fois moins que la moyenne européenne (21 %). Rappelons que le gouvernement demande aux TO de communiquer le nom de la compagnie au moment de l'acte d'achat. De simple recommandation pendant deux ans, la mesure sera obligatoire au-delà. En revanche, une fois le nom connu, 58 % des vacanciers disent s'informer sur la compagnie. D'où le très fort taux de lecture des pages maintenance sur les sites Internet de certaines compagnies. La méfiance vis-à-vis des compagnies charter est en revanche plus sensible chez les Français par rapport à la moyenne européenne. En effet, 21 % des Français "ne réservent en charter que s'ils n'ont pas le choix", contre 9 % en Europe, tandis que 11 % des vacanciers français ne "réservent plus sur des compagnies charter", contre 7 % à l'échelle de l'Europe. Enfin, "à la suite de la dégradation du contexte international", le client va même jusqu'à "vérifier" le modèle d'avion sur lequel il va voler ainsi que la sûreté de l'aéroport. La subjectivité règne à plein.