Le président d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, a été hué jeudi en assemblée générale par des actionnaires, peu convaincus par son argumentaire sur les raisons du versement de la prime de 400.000 euros à l'ancien directeur général du groupe, Pierre-Henri Gourgeon, rapporte l'AFP.Les huées ont fusé après que Jean-Cyril Spinetta a expliqué que le paquet de 1,5 million d'euros, incluant une prime de 400.000 euros en échange d'une clause de non concurrence de trois ans, avait été accordé pour "compenser le caractère imprévisible" du départ de Pierre-Henri Gourgeon en octobre 2011.
"Je suis choqué qu'on soit obligé de donner une telle somme pour qu'un ancien dirigeant accepte de ne pas faire de tort à une entreprise qu'il quitte", a déclaré un actionnaire. "Comment peut-on accepter de telles sommes pour se conduire tout simplement en honnête homme ? C'est une question de morale", a-t-il dit à l'adresse de l'ancien dirigeant. Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, avait appelé jeudi l'ancien directeur général d'Air France, Pierre-Henri Gourgeon, à rembourser "de lui-même", au nom de la "morale", cette prime de non-concurrence touchée après son départ de la compagnie à l'automne dernier. "La morale voudrait que, de lui-même, Pierre-Henri Gourgeon rembourse cela", avait déclaré le ministre sur France Inter.
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