Pour l’Union des Aéroports Français, un Brexit sans accord aurait de graves conséquences sur la connectivité des plateformes françaises. A cause des droits de trafic, des contrôles aux frontières, mais également de l’évolution de la fiscalité.
L’Union des Aéroports Français (UAF) redoute que la sortie programmée du Royaume-Uni de l’Union Européenne se fasse sans accord.
De fait, les aéroports français, avec 13,7 millions de passagers par an, ont une relation très forte avec le Royaume-Uni.
Un « no deal » aurait forcement des conséquences en matière de droit de trafic, avec, dans un premier temps, un gel des fréquences, puis peut-être un retour à un accord bilatéral impliquant de la réciprocité. Le niveau de connectivité aérienne entre l’UE et le Royaume-Uni en serait forcément impacté à la baisse.
Une sortie sans accord aurait également des conséquences sur les contrôles aux frontières et les modalités de traitement des flux de passagers et marchandises, avec tout ce que cela implique en termes d’investissements.
Enfin, l’UAF souligne l’impact fiscal d’un Brexit à minima. En cas de « no deal », les passagers au départ de France et à destination du Royaume-Uni seront, à compter du 29 mars prochain (si aucun délai supplémentaire n’est accordé par l’Europe) relèveront de la tarification « hors UE » de la taxe de l’aviation civile et de la taxe de solidarité (en cas d’accord la tarification intra UE devrait s’appliquer pendant une période de transition allant normalement jusqu’au 31 décembre 2020).
Un changement de catégorie qui induit un différentiel d’environ 7 euros. Quand on sait que la marge d’une compagnie low-cost en moyen-courrier est de 5 à 7 euros, il y a de quoi s’inquiéter souligne l’UAF. Les aéroports français craignent que les compagnies ne trouvent plus les routes au départ de France vers le Royaume-Uni assez rentables et qu’elles réaffectent leurs ressources en déployant leurs avions sur d’autres liaisons, avec, là encore, un impact sur la connectivité des aéroports français.