Le PDG d'Aéroports de Paris, Augustin de Romanet, a indiqué dimanche que "près de 70 badges" d'agents sur les 85.000 qui travaillent dans les zones les plus sécurisées de Roissy et Orly avaient été retirés à leurs porteurs depuis les attentats, notamment pour "des phénomènes de radicalisation".
"S'agissant de l'entreprise ADP elle-même, nous sommes épargnés par ces phénomènes de radicalisation ou d'agents qui ont des fiches S.
En revanche, il est de fait qu'un certain nombre d'agents se sont vu retirer leur badge pour des comportements inquiétants", a déclaré M. Romanet au micro du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Monde/Itélé. ADP est le gestionnaire des aéroports parisiens d'Orly et de Roissy Charles-de-Gaulle, et fait appel à "plusieurs centaines de sociétés sous-traitantes" - travaillant pour des compagnies aériennes, qui s'occupent des bagages, alimentent les avions en carburant, interviennent sur les pistes, etc. "Pour travailler dans la zone réservée - nous avons 85.000 personnes dans la zone réservée - il faut un badge rouge, et pour avoir ce badge il faut avoir une enquête de police, et si vous êtes dans une société qui fouille dans les bagages cabine, il faut trois contrôles de police", a-t-il détaillé. "Ces badges sont attribués et retirés par l'autorité préfectorale avec laquelle nous travaillons très étroitement. Près de 70 badges rouges ont été retirés depuis les attentats, notamment pour des phénomènes de radicalisation", a-t-il dit. Le PDG précise qu'"une entreprise travaillant uniquement en zone réservée, qui a un agent qui se voit retirer son badge", peut "le licencier tout de suite". Depuis le 13 novembre, ADP a fait état à l'AFP d'une "chute du trafic du trafic d'environ 6% sur la deuxième quinzaine de novembre"."S'agissant de l'entreprise ADP elle-même, nous sommes épargnés par ces phénomènes de radicalisation ou d'agents qui ont des fiches S.