La low cost s’insurge contre les modifications structurelles des tarifs pratiqués par ADP.
Pour elle, ces modifications ne servent qu’à favoriser Air France.La compagnie orange, une des seules qui a vu son trafic progresser en France en 2009, n’est pas du tout d’accord avec les tarifs qu’Aéroport de Paris se prépare à appliquer en 2010. S'ils sont au global quasi stables, ils se traduisent en effet par une modification structurelle avec une hausse de la redevance passager et une baisse des charges qui pèsent sur les avions (atterrissage, stationnement…). Comme l’explique François Bacchetta, directeur général de la compagnie pour la France et l'Europe du sud « ils baissent les taxes qui pèsent sur les avions et augmentent celles payées par les passagers, cela ne favorise qu’Air France ». Et d’expliquer, un brin énervé « c’est contre productif, tant commercialement que d’un point de vue environnemental, un avion mal rempli va payer plus de taxes qu’un avion vide ». Pour Easyjet, un tel système protège Air France, qui alimente son hub avec des appareils de petite et moyenne capacité dont le remplissage n’est pas toujours optimum. Et de conclure, « ce que nous demandons c’est le respect d’une forme d’équilibre et qu’on arrête de toucher à la structure des charges, nous n’envisageons pas de recours en justice mais il faut savoir que si nos activités deviennent non rentables à cause de ça, nous enlèverons nos avions et nous les mettrons ailleurs ».
Transport