Après avoir suivi de près les développements du dossier du B737Max, les pilotes européens, à travers le SNPL France Alpa et l'EACA (European Cockpit Association) sont extrêmement préoccupés par le fait que la FAA (l’autorité administrative américaine compétente) et Boeing envisagent une remise en service de l’appareil « sans aborder les nombreuses et délicates questions ». Et ils le font savoir.
Le principal syndicat européen de pilotes de lignes met en avant les problèmes « soulevées par la philosophie de conception de la version Max8 de cet avion. En particulier, comment imaginer que ceux qui ont conçu et certifié l’avion puissent être capables d’approuver un remède sans s’être remis eux-mêmes en cause ? La transparence et l’indépendance de l’AESA (NDLR : l’agence européenne de la sécurité aérienne) doivent jouer un rôle fondamental pour redonner confiance aux pilotes et aux voyageurs européens ».
L e SNPL et ses partenaires de l'ECA, « conscients de l’importante pression commerciale liée à cette affaire, invitent l’AESA à faire plus que jamais preuve de rigueur et d’indépendance durant l’examen de ces prérequis. Car, pour les pilotes, accepter les seuls points de vue de Boeing et de la FAA ne saurait suffire ».