La SNCM a rouvert son siège lundi, à Marseille, où les sédentaires ont repris le travail.
Mais la grève se poursuivait à bord des navires, toujours bloqués à quai. Parallèlement, une délégation des marins CGT à l'origine de la grève devait être reçue lundi matin au secrétariat d'Etat à la Mer, à Paris. "Les engagements pris par la CGT en ce qui concerne le retour à une situation de droit ont permis aux officiers de reprendre leur poste à bord et aux sédentaires d'avoir accès à leurs locaux", a fait savoir la direction de la compagnie maritime publique dans un communiqué. Le siège de la SNCM avait été fermé le 20 avril et son personnel mis en congé à la suite des violences de la semaine dernière: lundi dernier, des heurts avaient opposé marins et forces de l'ordre sur le port. Les officiers avaient été par ailleurs priés par les grévistes de quitter les navires bloqués à quai. Concernant la rencontre à Paris, le secrétaire CGT des marins de la SNCM Marc-Antoine Ferro a précisé que la délégation entendait obtenir du ministère l'assurance que le Registre international français (RIF) ne serait pas appliqué à la compagnie. La création du RIF est à l'origine de la grève actuelle, entrée lundi dans son 14e jour, les marins CGT assimilant cette nouvelle immatriculation à un pavillon de complaisance. En grave difficulté financière, la SNCM est sous le coup d'un plan de redressement qui prévoit 210 suppressions d'emplois. Jeudi dernier, son PDG, Bruno Vergobbi, avait évoqué le risque d'une cessation de paiements rapide et avait chiffré à "plus de trois millions d'euros" les pertes depuis le début du conflit.
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