Alors que Paul-Henri Cugnenc et Raymond Couderc, respectivement député de l'Hérault et maire de Béziers, ont rencontré lundi le secrétaire d'État aux Transports Dominique Bussereau à propos de la ligne Paris-Béziers interrompue depuis la liquidation d'Air Littoral, ce dernier les a informés que le PDG d'Air France lui avait fait part de "l'intention de [son] groupe de reprendre cette liaison dans le mois à venir par l'intermédiaire de Regional ou Britair, qui affréterait le cas échéant Airlinair".
Cette déclaration est pour le moins surprenante si l'on songe qu'à l'été 2001 Air France avait mis fin à ses vols au départ de Paris sur Béziers et Nîmes et renforcé son offre à Montpellier pour des raisons de rentabilité essentiellement. Et on ne voit pas comment la ligne serait plus rentable aujourd'hui, surtout si elle est assurée en Jet (Cf. QDT n°2329). D'où peut-être la possibilité évoquée par Dominique Bussereau que les filiales d'Air France affrètent les ATR d'Airlinair. Or ce dernier est toujours candidat pour reprendre Orly-Béziers mais aussi Orly-Agen sous son propre pavillon avec l'appui commercial d'AF. Reste à convaincre les élus biterrois, peu favorables aux turbopropulseurs. Mais au-delà de la question de l'opérateur, il faudra trouver une fenêtre juridique pour que, pendant la procédure d'appel d'offres – pas encore notifiée – d'au moins quatre mois, une compagnie puisse assurer les vols rapidement. En bénéficiant notamment pendant cette période transitoire des subventions budgétées pour Air Littoral.
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