« Cette année a été extrêmement riche, nous avons continué à évoluer dans un contexte porteur pour le transport aérien et nous avons su en tirer profit pour capter notre part de croissance. » Jean-Marc Janaillac, le PDG du groupe, a confirmé un état de fait jusqu’ici seulement pressenti : Air France KLM a bouclé un exercice 2017 particulièrement solide.
Près de 100 millions de passagers
Le patron d’Air France KLM revendique la première place européenne en termes de trafic (passagers-kilomètres-transportés) avec près de 100 millions de passagers transportés et une recette unitaire en hausse. Un trafic qui a augmenté de 5,6% par rapport à 2016, c’est-à-dire plus fortement que les années précédentes. Cette croissance ne serait rien sans l’amélioration constatée des résultats et de la solidité financière du groupe.Air France KLM affiche en effet un résultat d’exploitation de 1,488 milliard d’euros, en hausse de près de 42% par rapport à l’exercice précédent, pour un chiffre d’affaires de 25,7 milliards d’euros, en hausse de 3,8%. Sans l’impact comptable de 1,429 milliard du « de-risking » de la dé-comptabilisation de plans de retraite des navigants de KLM, le résultat net du groupe, qui est en réalité une perte de 274 millions, se serait établi à 1,155 milliard. Autre motif de satisfaction : la très forte amélioration du bilan du groupe et notamment une diminution de 2 milliards de la dette nette du groupe en 2017.
C’est l’activité réseau (Air France, KLM, Hop ! et le cargo) qui tire ces résultats, avec une offre en croissance, un trafic qui l’est encore plus et une recette unitaire en hausse. On notera au passage une forte croissance (+13%) des recettes annexes. De son côté Transavia passe de l’équilibre en 2016 avec un résultat d’exploitation de 81 millions en 2017.
En 2017, presque tous les secteurs ont connu de la croissance, à l’exception du moyen-courrier de point à point, très impacté par le développement du TGV sur la partie ouest de l’Hexagone.
Comme l’a expliqué Jean-Marc Janaillac, pour 2018, « si les fondamentaux de notre industrie restent solides, avec une croissance du trafic estimée par Iata à 6% nous observons une hausse des prix du pétrole et une concurrence qui devient plus pressante sur tous nos marchés ».