La compagnie aérienne irlandaise à bas coûts Ryanair a attaqué mardi 25 mai devant la justice européenne la décision de la Commission européenne d'invalider partiellement des avantages consentis par l'aéroport belge de Charleroi et la région de Wallonie.
Le directeur général de Ryanair, Michael O'Leary, a estimé que la Commission européenne avait commis une "erreur factuelle" dans sa décision, en estimant qu'un aéroport privé n'aurait pas consenti les mêmes avantages à Ryanair que Charleroi. "La Commission a ignoré le fait que Ryanair avait signé d'autres accords similaires (à celui de Charleroi) avec d'autres aéroports privés" et que "d'autres compagnies aériennes signent également des accords semblables avec d'autres aéroports", a martelé Michael O'Leary. La compagnie irlandaise, qui dessert pour l'instant onze destinations au départ de la plate-forme aéroportuaire de Charleroi, n'envisage pas de quitter l'aéroport belge, quelle que soit l'issue du recours engagé devant la Cour européenne de justice. Le patron de Ryanair s'est par ailleurs engagé à ce que sa compagnie n'augmente pas le prix de ses billets pour tenir compte de la hausse des prix du pétrole. "Les prix moyens des billets de Ryanair vont baisser de 5 à 20 %" cet été et l'hiver prochain, a prédit Michael O'Leary, qui a expliqué que la compagnie voulait baisser ses coûts unitaires dans une proportion semblable. "L'hiver prochain va être un massacre dans le secteur aérien en Europe (...), il y aura d'autres faillites" que celles survenues récemment, a prédit le directeur général de Ryanair.
Transport