Ryanair s'engage à ne pas faire de surcharge fuel dans les deux ans

Sur la totalité de l'exercice, la low cost irlandaise table sur un bénéfice total de 200 ME, du moins, "si le haut niveau de prix du kérosène perdure". L'explication ? Jusqu'à la fin du moi dernier et pendant 18 mois, Ryanair disposait d'un contrat couvrant 80 % de ses achats en carburant (sur une base de 26 dollars le baril), c'est ce qui fait que pour la compagnie low cost le surcoût relatif à un baril à 50 dollars n'a été "que" de 55 ME. Les prochains mois risquent donc d'être plus durs pour Ryanair. Reste que, pour le moment, la compagnie, qui a choisi une fidélité quasi orthodoxe au modèle low cost, affiche des résultats insolents : des bénéfices en hausse de 15 % par rapport au même semestre de l'exercice précédent, un nombre de passagers en progression de 24 % (avec 14 millions transportés) et une marge nette de 28 %. Une marge visiblement suffisamment importante pour que la direction de la compagnie s'engage à "ne pas pratiquer de surcharge fuel dans les 2 ans à venir". D'autant qu'à écouter Ryanair, les surcharges pratiquées par les autres compagnies "accroissent la différence de prix en notre faveur", donc draineraient plus de trafic vers la low cost. Dans le même temps, la part des revenus dits auxiliaires de Ryanair est passée de 12 % du total à la fin du premier semestre de l'année écoulée à 14 % aujourd'hui. La compagnie à bas coûts mise également beaucoup sur son nouveau système de divertissement embarqué (actuellement en test sur 5 avions). Un système payant (7 E la location de la console) qui a vocation à être généralisé. Aux alentours de la fin de l'année, la low cost devrait ouvrir deux nouvelles bases en Europe.