La France est un pays qui intéresse visiblement fortement Ryanair. Il faut dire que la low-cost irlandaise y voit un réservoir de croissance important.
Ryanair veut multiplier son trafic France par deux
Si Ryanair revendique la première place européenne en nombre de passagers transportés et environs 15% de part de marché, elle ne se classe que 3e en sur le marché français avec 6% de part de marché. Il faut dire que si elle dessert 31 aéroports dans l’hexagone, pour 9 millions de passagers transportés, elle n’y dispose d’aucune base. A titre de comparaison, Ryanair dispose de 16 bases et dessert 11 aéroports en Italie, le tout pour 36 millions de passagers.Avec l’ouverture annoncée de quatre bases en région d’ici l’été 2019, David O’Brien, le directeur commercial de Ryanair, entend multiplier par deux le trafic généré par le marché français sous deux à trois ans. Une base, outre le fait de pouvoir effectuer des vols tôt le matin et tard le soir, permet également, dans l’absolu, d’être relié aux 208 aéroports desservis par la compagnie. Alors qu’un aéroport qui est uniquement desservi est, par nature, potentiellement relié aux 87 bases de la low-cost. L’effet démultiplicateur est donc important. Si Ryanair fait évoluer sa stratégie en matière d’implantation sur le sol français (on se souvient de l’expérience à Marseille Provence, qui a tourné court en 2011), c’est d’une part parce que sa direction trouve que l’évolution de l’environnement économique en France est favorable et d’autre part parce que la compagnie à infléchi ses positions dans le domaine social, notamment en reconnaissant les syndicats de pilotes.