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Transport

Sans le terminal 2E l'été sera chaud

Certains déménagements de compagnies de CDG1, en travaux, à CDG2 sont annulés.
Si le trafic ne peut être absorbé à Roissy, des solutions existent à Orly.
Une réouverture de la zone d’enregistrement de CDG2E limiterait les dégâts.
Comment faire passer le trafic ? A l'approche du grand rush de l'été, la question se pose depuis que le terminal 2E de Roissy a été fermé à la suite de l'effondrement d'une partie de son toit.
Dans un premier temps, la soixantaine de vols des compagnies membres de Skyteam opérant au 2E (Air France, Delta, Aeromexico, Korean Air, CSA) a été répartie sur d'autres terminaux (A, B, C et F) de l'aérogare 2. "Aujourd'hui, nous nous retrouvons dans une configuration identique à celle qui précédait l'ouverture du terminal E en juin 2003", explique Air France. Pas tout à fait car il y a plus de compagnies aujourd'hui à CDG2. Dans l'optique des travaux de l'aérogare 1 en avril 2004, British Airways, Qantas, Aeroflot ont en effet été transférées de CDG1 à CDG2, tandis qu'El Al vient juste de transférer ses opérations d'Orly à Roissy 2. De plus, KLM a confirmé qu'elle passerait comme prévu de CDG1 à CDG2F à partir du 1er juin. Il va y avoir du monde et le directeur d'une compagnie étrangère déclarait déjà lundi : "On ne fera pas de la place pour KLM, la fusion avec Air France n'est pas notre problème". Une réouverture de la zone d'enregistrement du T2E permettrait d'éviter de jouer des coudes au niveau des banques d'enregistrement. Mais il faudra attendre les résultats des contrôles techniques qui pourraient prendre plusieurs mois. Par ricochet, CDG1 dont le quart de l'aérogare est gelé pour travaux sera touché. Northwest qui devait suivre KLM à CDG2 le 1er juin ne bougera pas. Emirates qui devait faire de même le 15 juin s'attend à pareille décision, tandis que des compagnies de CDG2 pourraient être contraintes d'aller à CDG1. Si, aujourd'hui, la répartition des vols au jour le jour semble se passer correctement, la DGAC, ADP et certaines compagnies étudient des pistes au cas où. Se servir de manière temporaire des slots d'aménagement du territoire inutilisés à Orly pour accueillir des compagnies de CDG, par exemple. Air France pourrait transférer certains de ses vols à Orly. "Cette situation va causer des retards et une dégradation du service (…), il vaudrait mieux utiliser Orly et éviter de rajouter des vols au moins de manière transitoire", explique un expert. Si toutes ces mesures n'aboutissent pas, il faudra que le gouvernement pense enfin à lever au moins de manière temporaire le plafonnement d'Orly à 250 000 mouvements.

Auteur

  • La Rédaction
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