Le ministre des Transports Gilles de Robien a assisté mardi au contrôle technique "surprise" d'un avion par des agents de la DGAC à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle.
Ce contrôle appelé contrôle Safa (Safety Assessment of Foreign Aircraft) comporte une cinquantaine de points (chargement, état de l'appareil, équipements de sécurité, etc.) dont la conformité aux normes internationales est vérifiée. Le programme Safa comprend également une base de données qui regroupe les informations des 41 pays – dont la France – de la conférence européenne de l'aviation civile. "Après contrôle, les résultats sont saisis sur la base de données, qui est consultable par chacun des 41 pays", a expliqué Thierry Reviron, directeur de l'aviation civile Nord. "La France effectue environ 1 200 contrôles de ce type par an, soit environ 40 % des contrôles effectués dans toute l'Europe. Il y a surtout des contrôles ciblés sur des compagnies aériennes déjà repérées. Le taux d'anomalies est d'environ deux tiers des vols contrôlés", selon Thierry Reviron. Le ministre des Transports a par ailleurs déclaré mardi à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle que "rien ne montre dans l'enquête que des contrôles auraient permis de prévoir ou prévenir l'accident" de Charm el-Cheikh, qui a fait 148 morts, dont 134 Français, le 3 janvier dernier. En l'état actuel des investigations, les enquêteurs estiment que la cause du crash d'un Boeing de la compagnie charter égyptienne Flash Airlines n'est "ni un attentat, ni un acte agressif, ni un suicide, ni une rupture structurelle de l'avion, ni un défaut de gouverne de direction", a affirmé le ministre.
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