"15 euros de frais sur la SNCF, ce n'est pas défendable !"Le transporteur menace de réviser sa commission agences.Pour Tourcom, l'agent reste irremplaçable auprès des PME.Christine Baal, présidente de la commission Fer du Snav, avait vu juste.
Lors d'un atelier organisé par le Snav Ile-de-France fin mars dernier, elle expliquait aux distributeurs franciliens : "Si vous avez envie d'augmenter vos frais sur le ferroviaire, il faut savoir que la SNCF le percevrait très mal." Et d'argumenter : "Il ne faut rien changer sinon le transporteur risque purement et simplement de supprimer nos commissions. 15 euros de frais, ce n'est pas défendable." Pour Richard Vainopoulos, président de Tourcom, il ne faut effectivement pas abuser. Mais, ajoute-t-il, "le service, ça se paye". Et il tient à ajouter que "jamais la SNCF ne pourra servir aussi bien un client PME qu'une agence de voyages". De toute façon, "la suppression des commissions par la SNCF finira par arriver". Une rémunération, que la SNCF n'avait pourtant pas remise en cause lors de la dernière convention du Snav à Pékin au mois de janvier. Guillaume Pépy, directeur général délégué du transporteur, assurait : "Nous maintenons notre système de commission sauf si Air France devait baisser significativement ses prix à la suite de la mise en place de la commission zéro". Et il argumentait : "Si la part de marché d’Eurostar a progressé de 6 points, la commission de 10 % que nous versons aux agences n’y est pas étrangère." On comprend alors que le Snav n'ait guère apprécié les méthodes de la SNCF. Le transporteur a en effet alerté la presse (Cf. QDT d'hier) d'une possible révision de la rémunération des agences au lendemain d'une réunion de la commission Fer. Et si le syndicat ne souhaite pas réagir à chaud, c'est tout simplement parce qu'il prend ce dossier très au sérieux. L'instance professionnelle semble se donner le temps nécessaire pour lancer sa contre-attaque. Après la polémique qui a suivi l'accord Air France-Snav du 23 juillet dernier, le syndicat ne peut pas se permettre de se "rater". Rappelons que Denis Wathier, directeur commercial de la SNCF, n'a pas hésité à envoyer un ultimatum. "Nous avons dit aux représentants des agences qu'elles avaient l'été pour clarifier leur position…"
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