Alors que la SNCF explique que le nombre d'« accidents de sécurité remarquables » a baissé de 30% en trois ans, un rapport de l’Etablissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) met en avant « plusieurs centaines d’anomalies » sur le réseau.
La SNCF n’avait sûrement pas besoin de cela. Six ans après le déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orge dans l'Essonne qui a fait sept morts et des dizaines de blessés, cinq ans après la collision entre un TER et un TGV qui a fait une trentaine de blessés à Denguin dans les Pyrénées-Atlantiques, le transporteur ferroviaire est montré du doigt quant à la maintenance de son réseau.
A la suite de contrôles effectués par l’EPSF entre avril et mai dernier sur des parties de la zone atlantique, notre confrère du Parisien qui s’est procuré le rapport pourtant censé demeurer confidentiel souligne un « un écart majeur sur le niveau de maîtrise du processus de maintenance de l'infrastructure ». Parmi les nombreuses anomalies relevées, des boulons desserrés ou manquants sur des éclisses (pièces métalliques reliant deux rails), des câbles défectueux, des fils électriques dénudés…
Si la SNCF confirme la teneur du rapport technique d’audit, elle veut toutefois en minimiser les conclusions. Interrogé par l’AFP, un cadre dirigeant préfère mettre en avant le nombre de contrôles, « il n’y en a jamais eu autant », et communiquer sur « une baisse de 30% du nombre d’accidents de sécurité remarquables ».