La direction a envoyé des huissiers pour constater le blocage des bateaux.Le PDG accuse le syndicat de mener la grève "pour des objectifs politiques".Une réunion devrait avoir lieu demain, jeudi, entre les deux parties.Le Syndicat des travailleurs corses (STC, nationaliste), qui bloque depuis samedi les navires de la SNCM appelait lundi le personnel navigant à se joindre à la grève après l'intervention d'huissiers.
"La direction de la SNCM nous a envoyé aujourd'hui des huissiers pour constater le blocage à quai des navires, cela implique qu'elle veut engager une action en justice", indiquait Alain Mosconi, le responsable du STC-marins à la SNCM. "Nous allons déposer un préavis de grève pour le personnel navigant, qui pourra légalement entrer en vigueur dans cinq jours." Le STC avait déposé un préavis de grève pour le personnel sédentaire huit jours avant samedi, "alors que le législateur prévoit cinq jours, ce qui démontre notre volonté de discuter", a fait valoir le syndicaliste. La direction de la SNCM a déclaré qu'elle avait, dans l'intervalle, fait des propositions écrites au STC qui les a rejetées. Le PDG de la SNCM, Bruno Vergobbi, a accusé lundi le STC de mener cette grève "pour des objectifs politiques" et non plus pour régler "un problème syndical d'entreprise". Alain Mosconi a rétorqué que les revendications des grévistes, concernant l'amélioration des conditions de travail et des rémunérations des salariés sédentaires des agences de Nice et de Corse, étaient "purement sociales". Le tout s'inscrit dans un contexte économique difficile pour le transporteur victime de la baisse des touristes en Corse cet été. Lundi, le président de l'office du tourisme de la Corse, l'agence de la collectivité territoriale de Corse (CTC) chargée de délivrer les concessions de service public du transport entre Corse et continent, a invité les deux parties jeudi à une "réunion pour renouer la négociation". Le STC l'a acceptée, proposant de "libérer" un premier navire si les négociations ont lieu.
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