Le SNSA (Syndicat national des sociétés d'assistance) qui représente 96% des assisteurs en France, vient d'annoncer ses résultats pour l'année 2016. Le chiffre d'affaires lié aux interventions d'assistance médicale/assistance voyage augmente de 8,1% par rapport à 2015. Cette activité représente un plus de 10% du chiffre d'affaires total (2,83 Mds d'euros) et 2% des dossiers traités.
"En 2016, la croissance a surtout été tirée par le secteur automobile (61,8% du chiffre d'affaires France) et l'habitation (en croissance de 11,3%)" constate Nicolas Gusdorf, président du SNSA. Métier historique de l'assistance et marché désormais mature, l'assistance médicale continue de progresser (289,9 ME, soit + 8,1%) malgré un contexte économique et géopolitique défavorable.
Les voyageurs ont aujourd'hui conscience du risque médical et des frais médicaux à l'étranger. Ils ont le réflexe de prendre une assurance qui les couvrira en cas de sinistre, quelle que soit la destination. "C'est à portée de main en un seul clic, voire automatique grâce aux services connectés" précise Nicolas Gusdorf.
L'instabilité géopolitique continue d'influencer le choix des voyageurs pour leurs destinations. En 2016, les interventions vers les destinations Canada, Thaïlande, Indonésie ont largement augmenté, au détriment de la Turquie et de la Tunisie. Le Maroc a connu en revanche une légère hausse d'activité en juillet, liée au voyage de nos concitoyens vers leur pays d'origine. Les USA restent une destination phare de l'été et le Vietnam réalise une véritable percée.
Côté sinistralité, la France et l'Europe restent stables. En revanche, on constate une forte augmentation du nombre de sinistres et de frais médicaux en Thaïlande et plus généralement en Asie.
A l'attention des voyageurs, de nouveaux services sont également proposés. A l'image du lancement de la garantie annulation de voyage à l'année qui couvre tous les déplacements et séjours entrepris au cours de l'année. "En concertation avec les pouvoirs publics, nous réfléchissons également sur une garantie liée aux attentats et aux catastrophes naturelles" souligne Nicolas Gusdorf.
Par ailleurs, la digitalisation se généralise. Notamment pour les particuliers avec le développement d'applications permettant au voyageur d'accéder à tous les services, y compris dans les zones les plus reculées (visibilité sur sa couverture avant le départ, traducteur médical, géolocalisation des structures médicales référencées, déclenchement d'une intervention d'assistance, accès aux services d'urgence locaux).
Par la voix de son président, le SNSA a profité d'un point presse mercredi 26 avril pour acter le lancement officiel de l'eCall paneuropéen. Ce dispositif, qui a pour but de réduire le nombre de tués chaque année sur les routes d'Europe, intègre une technologie d'appel d'urgence embarquée dans les véhicules. L'appel peut être déclenché automatiquement suite à un choc, ou manuellement par l'automobiliste toujours conscient mais blessé ou en difficulté. Pour ce système, le délai du traitement de l'appel jusqu'à la sollicitation des secours par les assisteurs est fixé par l'Etat à 75 secondes.
A partir du mois d'avril 2018, l'eCall équipera tous les nouveaux modèles de véhicules pour un coût estimé entre 3 et 4 centimes par voiture.