Sri Lankan souffre mais garde le moral

Harmonisation des classes tarifaires avec Emirates.
"Nous passons un moment difficile, qui tend à s'éterniser depuis une dizaine de mois", constate, lucide, Danny Schepers, le manager France, Benelux et péninsule ibérique de Sri Lankan Airlines. Il ajoute : "Pourtant, nous avons fait beaucoup d'efforts avec l'office du tourisme pour relancer le produit." Et de préciser : "D'ailleurs, on peut dire qu'aujourd'hui le produit Sri Lanka est au point, notamment en ce qui concerne la partie hôtelière qui avait, avant le tsunami, besoin d'une vraie rénovation. Nous en profitons d'ailleurs pour communiquer sur le fait que nous avons bien plus à offrir à la clientèle française que de la plage." Au départ de Paris, la compagnie propose 5 vols directs par semaine vers Colombo, dont 4 font une escale (de 1h15) à Francfort. Au retour, en revanche, tous les vols sont non-stop. Le patron de la compagnie pour le marché français explique qu'il n'y aura pas de changement cet hiver par rapport au programme été car "le marché ne nous permet pas d'ajouter de la capacité". Pour autant, il ne désespère pas de pouvoir améliorer son offre dans quelques mois : "La période actuelle est une période de transition, le retour de nos vols non-stop devrait se faire d'ici à la fin de l'année 2006… si le marché suit." Pour appuyer son propos, il ajoute : "En fait, nous n'arrêtons pas de demander deux fréquences supplémentaires au départ de Paris afin de pouvoir proposer un quotidien." Rappelons que, depuis 7 ans, Emirates détient 42% de la compagnie. A ce propos, les code-share mis en place avec le transporteur de Dubaï "vont continuer, car ils permettent à la petite compagnie que nous sommes de proposer un large éventail de destinations". On notera que depuis la semaine dernière, "pour faciliter le travail des agences de voyages", les deux compagnies ont harmonisé leurs classes et leurs niveaux tarifaires. En terme de rémunération des agences, Sri Lankan a fait le choix de conserver une commission de 7%, mais, minore Danny Schepers, "comme les ventes individuelles ne représentent que 5% à 10% de notre chiffre d'affaires, cela a peu d'influence".