Sur le point d'être repris, Europe Airpost évite le conflit social

En début de semaine, des organisations syndicales (le SNPL et FO) avaient lancé un appel à la grève pour une période devant aller de lundi à demain jeudi.Elles ont finalement renoncé, puisque le délai de 5 jours de préavis réglementaire lorsqu'une entreprise de service public est impliquée n'avait pas été respecté. Or, même si Europe Airpost est une lointaine descendante de la glorieuse Aéropostale, elle est surtout aujourd'hui une filiale à 100% de La Poste. En tout cas, encore un peu. Le problème est en effet que La Poste a confirmé vouloir transporter le courrier en train et non plus en avion. D'où le projet de vendre sa filiale aérienne et la réaction courroucée des syndicats qui a suivi. Reste que, mardi matin, ces derniers ont rencontré la direction de la compagnie. Une réunion au sortir de laquelle les syndicats ont décidé que finalement ils renonçaient à déposer un préavis en bonne et due forme. Comme l'a expliqué Olivier Corazzin, le délégué syndical SNPL d'Europe Airpost, "la direction doit nous présenter en détail son projet sensé être porteur d'avenir et qui induit un développement du fret et du transport de passagers, nous avons donc décidé de nous donner 2 ou 3 semaines de réflexion". En attendant, Jean-François Dominiak, le DG de la compagnie se veut optimiste : "pour le transport du fret express de nuit et de passagers de jour, nous avons montré notre savoir faire. Le fait que notre actionnaire, La Poste, décide de pousser le transport ferroviaire ne veut pas dire qu'elle ne continuera pas à utiliser l'avion, ne serait-ce que sur certaines destinations". Vu "l'intérêt que suscite le transport de fret express en Europe", et "les performances d'Europe Airpost" le DG rappelle que "l'important, notamment pour les clients TO, est que nous trouvions un nouvel actionnaire capable d'accompagner notre développement". Et de conclure avec malice : "nous pensons l'avoir trouvé, ce sera réglé prochainement".