« Nous avions un budget très ambitieux et je suis convaincu que nous allons le tenir. » Visiblement, Michael Gloor, le directeur général Ventes pour la France et le Benelux du groupe Lufthansa, semble confiant pour l’exercice 2017. Il faut dire que, d’après lui, « le marché est exceptionnellement dynamique et le BSP connait une forte croissance ». Le tout se faisant sans impact, sur la structure des ventes des compagnies du groupe allemand, alors que ce dernier a décidé de modifier sa stratégie de distribution.
La compagnie pousse son outil de ventes directes
Le groupe Lufthansa a décidé d’appliquer une surcharge de 16 euros sur toutes les réservations faites à travers les GDS en septembre 2015. En parallèle il pousse agences et entreprises à utiliser son outil de distribution Direct Connect, basé sur les normes NDC (New Distribution Capability) développées sous l’impulsion de Iata. Des normes censées apporter plus de souplesse et de richesse à l’offre que les compagnies proposent à leurs clients, avec, in fine, deux conséquences imbriquées : possibilité pour les clients de se construire une offre plus customisée et croissance du poste revenus additionnels pour les transporteurs.Les réservations en GDS restent stables
En ce qui concerne Lufthansa, qui expérimente cette stratégie depuis deux ans, on aurait pu s’attendre à ce que cela fasse plus ou moins plonger les réservations réalisées en GDS. Apparemment il n’en est rien. « De toute façon, c’est au client de choisir quel type de distribution il veut et à quel coût il la veut » explique Michael Gloor, qui précise que, si en Allemagne, de plus en plus d’entreprises, à l’instar de Siemens ou Volkswagen, et d’agences, se montrent intéressées par l’offre Direct Connect, ce n’est pas encore le cas en France. Pour le moment. Car « beaucoup d’agences évoquent le sujet avec nous » confie Michael Gloor.En France, le groupe Lufthansa c’est 647 vols par semaine, 53% de l’offre mise sur le marché entre la France et l’Allemagne et 13 aéroports desservis.